TDOR 2017 en PACA, Marseille et Nice…

Marseille, 20 novembre.

Pour la sixième année consécutive, des associations marseillaises s’associent pour célébrer le “TDoR” en souvenir des victimes de la transphobie: un film et une action pour échanger, s’informer et se souvenir.

Tous les trois jours une personne transgenre est tuée dans le monde en raison du rejet et de la pathologisation des transidentités (*). Chaque jour, des milliers de personnes trans’ ou intersexes subissent des violences verbales ou physiques et des discriminations. La transphobie est, dans notre société patriarcale, binaire et inégalitaire, un symptôme des discriminations liées au genre. En France, entre autres, s’exerce encore une transphobie d’état assurée par la quasi totalité du corps médical et juridique.

Le 20 novembre, la journée Internationale en souvenir des victimes de la transphobie (ou TDoR, transgender day of remembrance) veut rendre hommage à la mémoire des personnes subissant les transphobies, réveiller la conscience collective et des médias sur les crimes transphobes, et rappeler aux personnes cisgenres (non-transgenres) que les personnes trans existent, qu’elles, qu’ils et qu’yels sont leurs enfants, parents, soeurs, frères, ami·e·s ou amant·e·s.

Il s’agit aussi à cette occasion d’expliquer et de médiatiser les revendications des personnes trans’ et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent : le changement d’état civil libre, gratuit et déjudiciarisé; des “parcours médicaux” sans psychiatrisation ni choix imposés; l’arrêt des mutilations et des assignations des intersexes à la naissance; la lutte contre la transphobie grâce à l’évolution de la loi et à la prévention; le respect des enfants et des adolescent·e·s trans et leur protection; le respect de l’identité de genre dans toutes les situations, y compris dans les prisons et à l’occasion des démarches de régularisation des migrant·e·s. Sensibiliser à la transphobie, c’est aussi lutter contre le système cis hétéro-patriarcal qui produit entre autres le sexisme, la lesbophobie et la gayphobie. C’est aussi lutter contre les oppressions croisées de genre, de « race  » (le mot « race » n’a aucun fondement biologique mais les groupes sociaux basés sur la race ont été historiquement construits et continuent d’agir via le racisme) et de classe, qui produisent des oppressions différentes et non cumulées. Rappeler, toujours, que la diversité est l’une de nos richesses.

Le 20 novembre à Marseille, l’Observatoire Des Transidentités, le T.TimeSOS homophobieAIDES et le cinéma Les Variétés proposent:

Le “parcours de vie” transexpress est principalement conçu pour les personnes au contact du public, mais ouverte à tout·e·s. Il s’agit d’un bref “jeu” de rôle. Les participant·e·s passent 24 minutes dans la peau d’une personne trans, selon un synopsis qui leur est distribué, et rencontrent tour à tour des membres de leur famille ou d’associations, des professionnel·le·s de santé, et des personnes qui détiennent une forme d’autorité (postier·e, employeur·se, policier·e etc.). Ce passage express dans la vie d’une personne trans illustre les violences institutionnelles et les obstacles quotidiens. Il montre aussi comment les gens (vous, peut-être?) peuvent, en fonction de leur attitude, leur rendre la vie simple ou insupportable. Mais, évidemment, la vie ce n’est pas un jeu.

(*) Chiffres de l’Observatoire des personnes trans assassinées, un projet soutenu par l’ONG internationale Transgender Europe

Nice, 20-26 novembre.

La Journée du souvenir trans (Transgender Day of Remembrance – TDoR se tient internationalement le 20 novembre. Elle fait vivre le souvenir des personnes assassinées ou poussées dans la mort par la transphobie, c’est-à-dire le refus de l’existence et la haine des personnes trans.
Lundi 20 Novembre, à 18 heures, Le Centre LGBT Cote d’Azur organise un RASSEMBLEMENT ET RECUEILLEMENT, Place Massena à Nice (entrée de la promenade du paillon)

https://www.facebook.com/events/1659786787377758/

Aujourd’hui, en France et partout dans le monde, les personnes trans sont discriminées. L’imposition d’obstacles successifs les enferme brutalement dans une grande précarité sociale.

Nous nous rassemblons pour interpeller les consciences. Nous nous rassemblons parce que nous croyons aux valeurs de fraternité et de dignité, et parce que nous sommes attaché-e-s au respect des droits humains.

D’autres actions sont menées cette même semaine pour échanger et interpeller sur la situation et les droits des personnes transgenres en France, en Europe et dans le Monde :

20/11 : Projection du film « Transitioning – Transgender Children » , avec prise de parole et questions, au Cinéma Le Mercury à 20h30, organisée par l’association Polychromes. Avec la participation de la présidente de l’association de parents d’enfants transgenres Chrysallis (Espagne). Entrée : 4 €

22/11 : Soirée Poésie et Chansons. Lecture de poèmes par la Poétesse Lou Spry et Ayça Top, étudiante en sociologie-philo. Chansons par l’Auteure-Compositrice Juline au Centre LGBT Côte d’Azur, 123 rue de Roquebillière à Nice, à 19h30. Organisées par l’ATCA (Association des Transgenres de la Côte d’Azur). Entrée libre. Premier verre offert.

26/11 : Pièce de théâtre « Le Syndrome Roberta », Théâtre L’Alphabet Nice19 rue Delille à Nice, à 20h. Mise en scène : Benoi Josset. Réservation indispensable sur centrelgbt06.fr(bientôt disponible). Entrée : libre à partir de 5 €.