Pride de Nuit Marseille, 10 juillet

Nous, QTBIPOC (Queer Trans Black Indigenous People Of Color), lançons un appel à la marche le samedi 10 juillet à 21h, en mixité choisie Trans PD Bi-es Gouines Putes. Le cortège de tête sera composé uniquement de personnes QPOC : Réapproprions-nous l’espace, occupons-le.

https://www.facebook.com/events/963916451070725/

Pourquoi marchons-nous?
Nous exigeons l’application de nos droits les plus fondamentaux sans concession et sans négociation avec les pouvoirs dirigeants.
Nous ne sommes pas complices des politiques d’expulsions, nous ne sommes pas complices des politicards qui portent des politiques discriminantes, ostracisantes, putophobes, racistes, LGBTQI+phobes.
Dans le contexte politique actuel, nous dénonçons aussi le mésusage et l’instrumentalisation du féminisme pour alimenter le sous-entendu selon lequel les violences seraient surtout le fait d’étrangers. Le féminisme blanc s’est engagé à transformer l’Islam en une religion et une culture misogyne par nature, convergeant avec le phénomène du fémonationalisme et de l’assimilationnisme qui en découle.
L’Etat continue de s’acharner principalement envers les personnes racisé.es, notamment avec la loi contre le séparatisme et la loi sécurité globale, qui sont islamophobes et qui s’inscrivent dans le racisme structurel que la fRance continue d’alimenter.
Nous réitérons notre positionnement à nous décentrer du féminisme blanc cishétéro bourgeois, ainsi qu’à combattre le capitalisme et ses politiques racistes & islamophobes.
Nous ne nous identifions pas aux politiques hypocrites qui récupèrent nos luttes à des fins électorales, Mariani, Vassal, Muselier et le Printemps Marseillais ne sont pas nos allié.es, hors de nos fiertés !
Nous ne sommes pas complices des discours pro-flics et sécuritaires de la gauche réformiste qui n’a que faire au fond des plus précaires, préférant encore et toujours se tourner vers un électorat blanc bourgeois afin d’assurer ses arrières et favoriser la gentrification sur Marseille.
Nous dénonçons le capitalisme rose qui capitalise nos combats.
Nos luttes ne sont pas à vendre.
Nous sommes indomptables, irrécupérables.
Nous souhaitons une re-politisation des Prides officielles, que l’on arrête les discours universalistes et républicains qui veulent nous plier toujours plus dans un cis-tème hétéronormatif blanc bourgeois, qui nous asphyxie et nous assassine.
Nous ne voulons pas de flics dans nos Prides, pas d’homonationalistes, pas de TERFS ( Trans-exclusionary radical feminist ou féministe radicale trans-exclusionnelle), ni de SWERFS ( Sex Worker Exclusionary Radical Feminist, Féministe qui exclut les travailleu.sesrs du sexe).
Que les associations institutionnelles LGB cessent de fermer les yeux sur la transmisogynie et la transphobie ambiante du milieu qui dure depuis plusieurs années. Il aura fallu attendre 30 ans pour que ces associations se mobilisent et se positionnent enfin pour condamner les propos transmisogynes/transphobes d’une asso lesbienne, après l’annonce d’un communiqué public !
Nous exigeons des politiques publiques prises dans le sens des personnes LGBTQI+, notamment dans les quartiers, où les grosses associations majoritairement blanche (que ce soit autant cis et trans !), les délaissent, et ne sont clairement pas adaptées pour l’accompagnement social et l’accès aux droits de ceux-ci.
Que les milieux féministes, LGBTI+ ET queer se rendent compte de leur racisme, du blanchiment des luttes, de la place que les personnes blanches prennent dans les organisations ainsi que de l’appropriation des luttes par des non concerné.es.
Nous attendons que les militant.es se réveillent et se politisent -de façon directe et active- sur les questions de racisme, de négrophobie, d’islamophobie, d’antisémitisme, de validisme…
Le racisme dans le milieu existe et nous le subissons dans nos orgas, dans nos relations amicales, avec nos amant.es, nos partenaires.
Nous devons le combattre & le dénoncer autant que dans les milieux fascistes.
Nous ne souhaitons plus être colonisé.es par le blantriarcat ambiant du milieu sur Marseille et partout ailleurs, qui prône une pureté militante vide de sens et dépourvue de care, sans prendre en compte le racisme institutionnel & structurel que les personnes racisées vivent.

Nous ne voulons pas de bourreaux.
Nos luttes sont solidaires. Nous nous positionnons contre les écocides qui se propagent en Afrique et dans les départements ultramarins.
Nous apportons tout notre soutien au peuple palestinien.
✦ 🔥 Nos vies sont des émeutes 🔥 ✦
Nous continuerons de nous battre pour :
• De véritables luttes contre les LGBTQI-phobies et le sexisme. Se positionner avec une posture de féminisme intersectionnel inclusif, reconnaissant les aspects identitaires multiples qui enrichissent nos vies, nos expériences, tout en dénonçant les oppressions et la marginalisation.
• L’arrêt des mutilations et des traitements sans nécessité vitale sur les personnes intersexes, et l’accès remboursé aux opérations et aux traitements pour les personnes trans qui les souhaitent. Nous souhaitons que toustes les personnes puissent s’autodéterminer sans passer par une grille normative.
• Des moyens concrets et d’ampleur contre l’épidémie de sida
• Pour la véritable dissolution des équipes pluridisciplinaires :
Depuis sa création, la SoFECT/FPATH continue de trier les personnes trans en désir de transition médicale, sur des critères normatifs, transphobes, sexistes, agistes, grossophobes, putophobes, validistes, toxicophobes, sérophobes, psychophobes, classistes. Sa fausse dissolution masque leurs activités au sein des hôpitaux publics. Nous soutenons un accès libre à des transitions dépsychiatrisées et non-pathologisantes et, plus largement, un accès non-discriminé aux soins et autres services publics pour les personnes trans. Les parcours publics/privés continuent de creuser les écarts, nous ne voulons plus reproduire les systèmes de privilèges et d’oppressions systémiques.
• L’accès à la PMA pour toustes, sans Cecos abstrait et raciste avec le règlement d’appariemment faisant référence à la couleur de peau, sans exclusion des personnes trans. Nos droits ne sont pas négociables, notre temps n’est pas récupérable.
• L’arrêt des politiques discriminatoires, stigmatisantes et répressives contre les personnes racisées, les migrant·e·s, les travailleu·rs·ses du sexe et les classes populaires.
• La fin des politiques de précarisation.
• Un vrai accueil et accompagnement des migrant·e·s, des mesures d’urgence contre les persécutions y compris celles concernant les LGBTQI+ et la régularisation de tout·e·s les sans-papiers et la reconnaissance du droit d’asile ; l’Etat est complice de massacre en renvoyant les migrant·e·s dans leurs pays d’origine qu’iels fuient.
• L’abolition de la prison et de tous les centres d’enfermement, avec leurs pratiques transphobes, homophobes et racistes, le refus d’accès aux traitements, y compris hormonaux.
• Contre le blantriarcat, le patriarcat et le cis-tème hétéronormatif : nous les queers, serons toujours là pour bouleverser la Norme !